
. Jean Valjean assume son approche théâtrale. En effet, l’épure du plateau, les acteurs à nu et chaque silence nourrissent le drame.
. Un casting habité. Grégory Gadebois en Jean Valjean complexe, Bernard Campan en homme bon, mais fragile, Isabelle Carré sobre et précieuse. Alexandra Lamy surprend…
. Un prequel des Misérables inspiré, concentré sur l’accueil de l’évêque Myriel, parsemé de flashbacks sur le bagne.
. Les séquences de bagne justement. Somptueuses et dures, presque mystiques, elles jouent sur l’opposition entre le rouge et le blanc. Albert Dupontel, bagnard fugace, est formidable.
. Un portrait d’homme avant le héros, car ici, Jean Valjean n’est pas un symbole : il hésite, doute et vacille. Le spectateur le déteste pendant un long moment…
. Les dialogues ciselés. Leur souffle littéraire redonne foi dans un certain cinéma d’auteur à la française.
. La gravité et la justesse de la musique. Elle accompagne la haine et la rédemption en gardant une distance.
. Si vous aimez L’Étranger de François Ozon et le livre de Victor Hugo, n’hésitez pas. Jean Valjean est le développement bienvenu d’un chapitre mémorable.
. La mise en scène austère et dépouillée refroidira beaucoup de spectateurs.
. Par sa lenteur et sa rigueur, Jean Valjean évoque le réalisme italien des années 60 : admirable, mais pas pour tous.![]()
« J’ai besoin de peu, c’est déjà trop. »![]()
Jean Valjean sort du bagne, brisé, rejeté de tous. Errant sans but, il trouve refuge chez un homme d’Église, sa sœur et leur servante. Face à cette main tendue, Jean Valjean vacille et, dans cette nuit suspendue, devra choisir qui il veut devenir. D’après l’œuvre Les Misérables de Victor Hugo.
« Jean Valjean » d’Eric Besnard, avec Grégory Gadebois, Bernard Campan, Alexandra Lamy…
Sortie le 19 novembre 2025.
Durée : 1h 38.
Image Copyright Radar Films Mediawan – France 3 Cinéma.
