
. La mise en scène immersive. Les scènes de manifestations plongent dans la fièvre des gilets jaunes, ainsi les cris, chants, sirènes et parfums de merguez apportent une tension presque documentaire.
. Arieh Worthalter, pilier du film, impose sa présence, son agacement intériorisé, alors on s’attache à son personnage, habité.
. L’illustration de la lassitude et du désarroi sans caricature, ce qui confère une certaine dignité au mouvement.
. La caméra, proche des corps, capte les visages, les tiraillements muets.
. L’absence d’images-choc donne un ton pudique, qui renforce parfois la crédibilité du récit.
. Le travail sur le son et la lumière, entre feux de braseros et clameurs de foule, traduit la rage et la fatigue des gilets jaunes.
. Le film montre surtout ce qu’il reste après la colère, toujours vive. Une approche métaphorique cohérente avec son titre.
. Vous aimerez si vous avez aimé En guerre, La Fille inconnue, Le Feu sacré…
. Le personnage de Virginie Efira n’existe pas pleinement. Son évolution reste floue, sa colère à peine esquissée. On ne s’y attache pas vraiment. Le film passe à côté d’un grand rôle.
. En évitant tout parti-pris, le film reste dans l’entre-deux et s’émousse.![]()
« Si les aliens débarquent, il faudra bien des chauffeurs pour les transporter non ? »![]()
Karine et Jimmy forment un couple uni, toujours très amoureux après vingt ans de vie commune et deux enfants. Elle travaille dans une usine ; lui, chauffeur routier, s’acharne à faire grandir sa petite entreprise. Quand surgit le mouvement des Gilets Jaunes, Karine est emportée par la force du collectif, la colère, l’espoir d’un changement. Mais à mesure que son engagement grandit, l’équilibre du couple vacille.
« Les braises » de Thomas Kruithof avec Virginie Efira, Arieh Worthalter, Mama Prassinos…
Sortie le 5 novembre 2025.
Durée : 1h 42min.
Image Copyright Wild Bunch.
