. La stabilité et l’équilibre du scénario. Récit social façon Ken Loach, Luzzu offre aussi des séquences dignes de Scorsese, surtout les coulisses du marché noir.
. La photographie qui glorifie les couleurs chatoyantes, le soleil souverain, tandis que sombre le moral du héros.
. Le charisme de l’acteur principal. Son regard, ses silences ancrent le désarroi d’un personnage face aux tempêtes du quotidien.
. La rencontre entre « l’incroyablement réel et l’inattendu » explique le réalisateur, qui « remet en question la vision nostalgique de la pêche en Méditerranée ».
. La variété des péripéties, au rythme qui ne noie jamais le spectateur. L’émotion forte qu’elles procurent, épargnent à ce dernier « un jugement moral » ajoute le cinéaste.
. La scène de la casse, vibrante et habile dans sa structure.
. Un hommage aux passions, quelles qu’elles soient, grâce auxquelles les hommes maintiennent le cap.
. Un éclairage sur la tornade administrative que subissent des pêcheurs dans l’Union européenne et l’absurdité de certaines lois.
. Si vous aimez La terre tremble, Moi Daniel Blake, Un homme intègre, Marché noir…
. Aucun, le film remplit sa mission.
« Un poisson qui reste dans son bocal ne grandit jamais. »
Depuis des générations, la famille de Jesmark pêche sur le Luzzu, bateau en bois traditionnel maltais. Mais Jesmark voit son avenir menacé par la raréfaction des récoltes et l’ascension d’une pêche industrielle impitoyable. Pour subvenir aux besoins de sa femme et de son fils, le jeune homme va peu à peu se compromettre dans le marché noir de la pêche.
« Luzzu » d’Alex Camilleri avec Jesmark Scicluna, Michela Farrugia, David Scicluna…
Durée : 1 h 34
Sortie le 5 janvier 2022.
Image issue de l’affiche. Copyright Memento Films International.
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