« Black flies » : tripes psychédéliques

« Black flies » : tripes psychédéliques

« Black flies » : tripes psychédéliques



. L’intensité de la scène d’ouverture, dans la même veine que celle d’Il faut sauver le soldat Ryan. Un débarquement d’ambulance sur un champ de bataille sanglant et assourdissant : une urgence en plein trottoir.
. Le vacarme incendiaire : les sirènes, les cris et les klaxons des voitures, oeuvres du diable, immergent dans l’enfer urbain.
. La présence de nombreux corps tatoués. Vivants, blessées ou morts, ils montrent des divinités et des démons, illustrations d’un monde dans lequel flirtent le mal et le bien.
. La caméra qui lèche les viscères de la ville : ses habitants à terre, ses murs sales et les détritus qui s’envolent.
. La prestation hallucinée de Michael Pitt.
. Sean Penn, parfait en vétéran désabusé et mis à l’épreuve. En plein coma social, il marche au bord du gouffre à chaque scène.
. L’horreur du montage, dans le bon sens du terme. Haché, épileptique et sans répit, il octroie quelques scènes de calme, qui valorisent la dureté des dialogues.
. La couleur rouge. Tout le temps, partout.
. Si vous avez aimé A tombeaux ouverts de Martin Scorsese.



. Une ambiance ubuesque, à la limite du surréalisme.
. La lenteur du rythme peut déstabiliser. Cependant, le couple urgences et langueur crée une atmosphère originale.



« On fait ce métier pour aider les gens, parfois on fait totalement l’inverse. »



Ollie Cross, jeune ambulancier new-yorkais, fait équipe avec Rutkovsky, un urgentiste expérimenté. Confronté à une extrême violence, il découvre les risques d’un métier qui chaque jour ébranle ses certitudes sur la vie… et la mort.

« Black Flies » de Jean-Stéphane Sauvaire, avec Sean Penn, Tye Sheridan, Katherine Waterston…
Sortie le 3 avril 2024.
Durée: 2h.

Image Copyright Metropolitan Films.

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