. Les difficultés cauchemardesques de l’univers hospitalier mises en lumière, entre sautes d’humeur et passion continue de ses équipes.
. L’immersion, l’approche documentaire, qui expose le désarroi des patients en plein tumulte des urgences. Place à la cacophonie, au manque de moyens, de bras, à la cohue des brancards, en dépit de la bonne volonté des infirmiers, des médecins.
. L’unité de temps et de lieu, qui retranscrit le chaos quotidien d’un lieu d' »échanges, de confrontations », pour « rendre compte des contrastes et des fractures de la société » souligne la réalisatrice.
. Les saynètes associées à chaque box, chaque lit de l’hôpital, qu’interprètent pléthore de personnages attachants, déroutants. Les seconds rôles, les silhouettes, prennent l’ascendant sur les acteurs principaux.
. Le film ne mérite pas le « bashing » dont il est victime. Le prétexte des Gilets jaunes représente en définitive une situation réelle de détresse physique, qui réquisitionne les forces d’un service d’urgences.
. La vigueur de l’émotion, surtout lors de la scène finale.
. Un peu d’humour, bienvenu !
. Si vous aimez Hippocrate.
. Les acteurs surjouent parfois, mais retranscrivent à merveille les pétages de plombs aux urgences.
» – A votre âge…
– A mon âge ? L’âge de t’enculer à sec oui ! »
Raf et Julie, un couple au bord de la rupture, se retrouvent dans un service d’urgences proche de l’asphyxie le soir d’une manifestation parisienne des Gilets Jaunes. Leur rencontre avec Yann, un manifestant blessé et en colère, va faire voler en éclats les certitudes et les préjugés de chacun…
« La Fracture » de Catherine Corsini, avec Valeria Bruni Tedeschi, Marina Foïs, Pio Marmaï…
Durée : 1 h 38.
Sortie le 27 octobre 2021.
Image tirée de l’affiche. Copyright Le Pacte.
