. La caméra possédée. Des mouvements brusques, détraqués, subjectifs ou non, qui traduisent l’émotion, l’anxiété du héros.
. Une mise en scène inédite, nouvelle, que Gaspar Noé ou les soeurs Wachowski valideraient : la séquence d’ouverture aurait sa place dans Matrix 4 !
. Le rythme plutôt rapide du film. Les effets de style défilent.
. L’équilibre entre réel et imaginaire. Une expérience qu’il faut accepter.
. Le récit, en flash-back astucieux et angoissants, sur l’armée, qui force les personnages du présent à confesser leur pensée.
. La splendeur de la vallée de l’Arava, région désertique d’Israël. La photographie saisit l’élégance des pierres, de la terre et de l’eau. Le travail sur le son sublime les crépitements de chaleur, les plans fugaces sur le soleil éblouissent.
. La bande-son pêchue, à base de titres pop. La scène de marche dans le désert avec Be my baby de Vanessa Paradis en accompagnement, vaut le détour !
. Si vous aimez U-Turn, Abou Leila, Gerry, le décor de No Country for old men, ou même certains westerns.
. Le propos débouche sur la politique.
. Le côté expérimental à digérer dès les premières minutes.
Une réplique savoureuse ?
« C’est comme ça que mon film se termine, sur la marche victorieuse de la vulgarité. »
L’histoire
Y., cinéaste israélien, arrive dans un village reculé au bout du désert pour la projection de l’un de ses films. Il y rencontre Yahalom, une fonctionnaire du ministère de la Culture, et se jette désespérément dans deux combats perdus : l’un contre la mort de la liberté dans son pays, l’autre contre la mort de sa mère.
Le Genou d’Ahed de Nadav Lapid, avec Avshalom Pollak, Nur Fibak…
Durée : 1h49min
Sortie le 15 septembre 2021.
Image Copyright Pyramide Distribution.
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