007 raisons de pleurer la mort de Sean Connery

007 raisons de pleurer la mort de Sean Connery

007 raisons de pleurer la mort de Sean Connery

La légende écossaise Sean Connery s’est éteinte samedi 31 octobre 2020 à l’âge de 90 ans. Un chiffre parfait, royal, à l’instar d’une carrière toujours ponctuée de hauts. Voici 007 raisons de saluer un lord du cinéma.

001. Parce qu’il excelle même dans les rôles qu’il ne joue pas

Sean Connery refuse d’incarner deux rôles majeurs dans deux trilogies au succès planétaire. Le premier n’est autre que Gandalf du Seigneur des anneaux de Peter Jackson. L’acteur est le premier choix du réalisateur. « Je ne comprenais rien à l’histoire » explique l’Ecossais qui n’a pas donné suite. Dommage, le résultat aurait été magique. Aujourd’hui, grâce à la technologie du deepfake, il est possible d’apercevoir à quoi cela aurait ressemblé. Et franchement, si la prestation d’Ian McKellen demeure fabuleuse, celle de Sean Connery aurait conquis les fans. Le second refus de l’acteur est celui de Morpheus dans la trilogie Matrix. Sean Connery décline pour des raisons similaires. Plus tard, l’acteur se promet de ne plus commettre la même erreur et accepte sans réfléchir le rôle d’Allan Quatermain dans La Ligue des gentlemen extraordinaires en 2003. Pas de bol, sur ce coup.

002. Parce qu’il balance ses répliques comme personne

L’intonation et la conviction de son jeu régale les scénaristes. Seul Sean Connery rend crédible, dans Highlander, un immortel pédagogue, la queue-de-cheval au vent. Sa réplique mémorable définit la philosophie de cette saga : « Avec le cœur, la foi, et le fer. À la fin, il ne peut en rester qu’un ». Dans la vraie vie aussi, l’acteur dézingue, surtout les personnes lui manquant de respect ou celles non-professionnelles sur un plateau. En 2014 sur Europe 1, Christophe Lambert évoque une anecdote croustillante du tournage de Highlander, en l’occurrence la vengeance de Sean Connery envers des producteurs pas très réglos avec lui.

003. Pour sa démonstration dans Les Incorruptibles

En 1990, Brian De Palma recrute l’Ecossais pour incarner l’officier de police Jim Malone, un rôle inoubliable qui exploite toutes les facettes de l’acteur : le flegme devant l’adversité, des répliques à l’humour pince-sans-rire et une détermination permanente. Son interprétation lui vaut l’Oscar du second rôle. Ci-dessous, cette scène d’une puissance folle, suffit à expliquer le vote des membres de l’Académie.

004. Parce qu’on adore sa voix française

La voix hexagonale de Sean Connery a séduit plusieurs générations de cinéphiles. C’est Jean-Claude Philippe qui le double, ainsi que Clint Eastwood, jusqu’à sa mort en 1999. Le comédien français parvient à reproduire la chaleur, la détermination et l’assurance de l’Ecossais, tout en apportant cette proximité mémorable dans son timbre de voix.

005. Parce qu’il est très adroit

Dans Dr No, Sean Connery assure lui-même la plupart des cascades, même si cela a failli lui coûter la vie ! Au cours du tournage d’une scène de voiture qui doit passer sous une grue, le véhicule rebondit plusieurs fois. Par chance, Sean Connery passe à un cheveu, au sens propre, de la grue. L’événement ne traumatise pas l’acteur, qui continue d’assurer les cascades dans ses films suivants, puisqu’il estime que cela fait gagner un temps fou aux tournages. À propos, il lui faut dix essais sur Dr No pour accrocher son chapeau au porte-manteau, lors de son entrée dans le bureau de Miss Moneypenny. Pour les Bond suivants, l’acteur y parvient au premier essai.

006. Pour ses rôles de père spirituel

Henry Jones, Ramirez ou l’écrivain acariâtre William Forrester dans Finding Forrester en 1999… Sean Connery excelle dans ses incarnations de mentor. Le rôle de Forrester partage de nombreux caractéristiques avec celles de Robin Williams dans Le Cercle des poètes disparus ou Will Hunting. Malheureusement, la prestation de Sean Connery n’aura pas l’écho et la reconnaissance qu’elle mérite, alors qu’elle représente une métaphore habile de la carrière de l’acteur, qui prendra sa retraite en 2003.

007. Parce que sa présence illumine des films moyens

Le nom de l’acteur au générique de navets ou de nanars suffit à susciter l’intérêt. En 1979 par exemple, l’acteur traîne sa moustache dans Meteor, une espèce de Deep Impact et Armageddon qui ne marque pas le cinéma. Sans oublier ses prestations dans l’ovni Zardoz et le terrible Highlander 2. Le spectateur attend toujours son apparition, comme à la fin de Robin des bois ou dans First Knight, faisant aussitôt oublier le brushing de son partenaire Richard Gere… Quant à Chapeau melon et bottes de cuir, le film vaut le coup d’œil pour la prestation de Sean Connery en méchant digne de ses James Bond. En 2003, bien avant l’overdose Avengers ou Suicide Squad, l’acteur Connery mène une troupe de super-héros horrifiques dans la très moyenne Ligue des gentlemen extraordinaires. Normal, pour ce gentleman extraordinaire.

Dessin d’ouverture copyright MaitreEtTalons

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