« La Gloire de mon père » : le beau de Provence

« La Gloire de mon père » : le beau de Provence

« La Gloire de mon père » : le beau de Provence



. Une adaptation magistrale du livre de Marcel Pagnol. La narration de Jean-Pierre Darras en voix-off accentue le lyrisme des métaphores. La construction minutieuse des plans renforce l’émotion des chapitres. La Gloire de mon père devient un poème visuel et chantant.
. La qualité du film équivaut à celle du livre. Les deux versions se nourrissent de leur lumière, éclairant la fragilité du bonheur de l’enfance.
. La splendeur de l’environnement provençal, des collines à grimper, des sentiers fascinants à emprunter, des trésors à repérer et chérir. L’analogie de la vie.
. Le casting, exemplaire, rend tous les personnages attachants. Le comédien théâtreux Philippe Caubère en Joseph rêveur et protecteur, Nathalie Roussel en Augustine lumineuse et pilier de famille, sans oublier Didier Pain en oncle Jules fantasque, gentil et mémorable. Pour la petite histoire, Patrick Bruel avait auditionné pour le rôle de Joseph et Daniel Auteuil envisagé pour l’incarner.
. La mise en scène d’Yves Robert est au firmament : plus consistante et ambitieuse qu’à l’accoutumée, bâtie sur des mouvements de caméra amples et des décors colossaux, mais toujours au service de ses personnages.
. La photographie de Robert Alazraki capte l’éclat de la Provence, que ce soit la flamme timide d’une bougie ou le soleil dévoreur de garrigue.
. Le scénario qui allie intelligence et divertissement : le film parle à tous, puisqu’il dénonce le pire des assassins, le temps. Chacun, chacune se reconnaîtra dans l’épopée du jeune Marcel, dans ses espérances et déconvenues.
. La magie qui opère à chaque vision.
. La musique de Vladimir Cosma, sa plus belle composition, envolée et envoûtante.
. Le soin apporté au son : les transports de l’époque, la symphonie des cigales, le crépitement des branchages pris dans le vent.
. À savourer si vous aimez les quatre livres autobiographiques de Pagnol, bien sûr.
. À voir si vous appréciez les films solides français des années 80 et du début des années 90, période bénie de longs métrages visibles à l’infini, comme Jean de Florette, Manon des sources, Au revoir les enfants, L’Eté en pente douce, Germinal, etc.



. Pas le temps des regrets pour ce film, parfait à tous les niveaux.

L’histoire
Le jeune Marcel Pagnol part en Provence avec toute sa famille pour les vacances d’été. Enfant de la ville, c’est la découverte de la nature, des grands espaces et la fierté d’avoir un père grand chasseur. Des vacances qui marqueront à jamais ses souvenirs d’enfance.

La Gloire de mon père d’Yves Robert, avec Julien Ciamaca, Philippe Caubère, Nathalie Roussel…
Durée: 1h45.
Sortie le 29 août 1990.
Sur Gulli le dimanche 1er novembre 2020 à 21h05.
Image tirée de l’affiche Copyright TF1 Films Productions, Gaumont, Les Films de la Guéville.

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