. Un divertissement solide, sans prétention. Le rythme est soutenu, dépourvu de temps mort, l’histoire accroche le spectateur.
. Plutôt qu’un film de science-fiction, c’est une oeuvre de « science-réalité ». Au contraire d’une anticipation, Chien 51 reflète nos dérives actuelles : IA, contrôle, zones urbaines fracturées…
. Gilles Lellouche porte le film sur ses épaules et ses cheveux péroxydés. Sérieux et pince-sans-rire, l’acteur capte l’attention, au détriment de ses partenaires. Heureusement, l’alchimie avec Adèle Exarchopoulos prend.
. Une direction artistique ciselée, avec une cohérence visuelle simple et forte. Costumes, ambiance et figurants apportent une vie crédible dans les différentes zones.
. Quelques (trop rares) moments d’audace dans la mise en scène : par exemple, l’interrogatoire entre Romain Duris et Adèle Exarchopoulos adopte un montage singulier, qui renforce le trouble.
. Un réalisme assumé. Loin des vaisseaux spatiaux, le film reste ancré dans un décor urbain français. Ce parti-pris « street » lui donne une personnalité distincte, c’est presque Bac Nord 2.
. Plusieurs répliques assez drôles !
. Si vous aimez Minority Report, I Robot ou Babylon A.D…
. Aucune introduction pour expliquer ce monde. Les fameuses zones sont mentionnées, mais leur logique demeure nébuleuse.
. Idem à propos d’une prouesse scientifique qui joue pourtant un rôle majeur.
. Idem pour l’IA en retrait, ce qui pose souci.
. Certains passages manquent de lisibilité. Le découpage technique exige une propreté absolue.
» – Deux sucres, merci…
– Pardon ?
– Je prendrai deux sucres, pour le café que vous ne m’avez pas proposé… »
Dans un futur proche, Paris a été divisé en 3 zones qui séparent les classes sociales et où l’intelligence artificielle ALMA a révolutionné le travail de la police. Jusqu’à ce que son inventeur soit assassiné et que Salia et Zem, deux policiers que tout oppose, soient forcés à collaborer pour mener l’enquête.
« Chien 51 » de Cédric Jimenez, avec Gilles Lellouche, Adèle Exarchopoulos, Louis Garrel…
Sortie le 15 octobre 2025.
Durée 1h 40min
Image Copyright Studio Canal.
