« The Silencing » : chasse à l’âme

« The Silencing » : chasse à l’âme

« The Silencing » : chasse à l’âme



. Le magnifique et l’indicible s’accouplent dès le générique de The Silencing, grâce à une juxtaposition visuelle de l’humain et du sauvage. Cette ouverture redoutable immerge d’emblée le spectateur dans un thriller de bonne facture qui, sans révolutionner le genre, assure l’essentiel : l’heure et demie file, le spectateur veut connaître le dénouement.
. Un film sur la traque de l’humanité, qui nous métamorphose en bête.
. Le rouge comme fil conducteur furtif, surtout lors des premières scènes, que ce soit la couleur d’un anorak, d’un pull et d’une voiture, autant d’objets reliant père et fille disparue. Si l’effet est intentionnel, il remémore, dans une moindre mesure, Paris, Texas. S’il ne l’est pas, il plonge le spectateur, de façon subliminale, au sein d’une atmosphère sanguinaire.
. Le sentiment de claustrophobie, en dépit de l’étendue des paysages.
. Une fausse piste, un peu gratuite, mais dans laquelle on s’enfonce !
. La prestation modérée de Nikolaj Coster-Waldau. L’acteur traduit le chagrin qui le ronge après la perte de sa fille, sans devoir froncer les sourcils ou faire la moue. Après Game of Thrones, le Danois incarnerait un Joel fantastique dans l’adaptation série de The Last of us.
. Annabelle Wallis d’une sobriété efficace, Hero Fiennes Tiffin branché sur pile électrique.
. Les séquences de chasse à l’homme dans les bois, pas assez nombreuses malheureusement.
. Deux rebondissements ravivent le film, alors qu’il semble s’essouffler. En effet, aux 28e et 50e minutes, l’histoire bascule ! Le film s’apparente alors à une mini-série en trois épisodes aboutis.
. Certaines images et questionnements surgissent à l’esprit du spectateur par à-coups, quelques heures après la fin. C’est plutôt un bon indicateur.
. Si vous avez aimé The Pledge, Le Bonhomme de neige, Aucun Homme ni Dieu, Délivrance, Prisoners et tous les polars nordiques, dans lesquels la neige et les forêts étouffent aussi le ressentiment…




. Quelques scènes peu compréhensibles.
. Un personnage secondaire trop pleurnichard.

L’histoire
Un ancien chasseur s’engage dans un jeu du chat et de la souris avec la shérif Alice Gustafson, toujours à la recherche de celui qui a kidnappé sa fille il y a quelques années.

The Silencing de Robin Pront, avec Nikolaj Coster-Waldau, Annabelle Wallis, Hero Fiennes Tiffin…
Durée: 1h33.

Sortie le 4 novembre 2020 en DVD et disponible en VOD.
Copyright image tirée de l’affiche Saban Films, Anova Pictures et XYZ Films.

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