. Un thriller familial au suspense hitchcockien. Les indices, dispersés avec intelligence, coincent peu à peu le spectateur.
. L’étau qui se resserre autour d’une mythomane, face à une révélation.
. La concision du montage, qui assemble les pièces d’un puzzle. Après une vingtaine de minutes, durant lesquelles le spectateur questionne la pertinence du film, un fait surgit et ouvre un chemin narratif inattendu, captivant.
. La construction imparable du scénario, « chaque scène amène une couche supplémentaire » explique le réalisateur Antoine Barraud. Une « expérience hyper-participative, qui met le spectateur dans un état proche du personnage, parce que mentir est un travail à plein temps ». Un conseil, NE REGARDEZ PAS la bande-annonce, mieux vaut tout découvrir et se laisser piéger.
. Virginie Efira, impériale. Les nuances de sa prestation, son charisme et son aisance portent le film.
. L’interprétation de Bruno Salomone et Quim Gutiérrez, deux seconds rôles piliers du récit. Sans oublier la participation d’une légende, Jacqueline Bisset !
. L’efficacité du plan-séquence d’ouverture, qui instaure le mystère aussitôt.
. Si vous aimez L’Adversaire, À l’origine… mais aussi Kramer contre Kramer, une inspiration visuelle pour certains plans, précise le réalisateur.
. Certains acteurs, pour une seule scène, jouent mal et cassent alors le rythme !
« – Quel est votre prénom ?
– …
– C’est plutôt facile… »
Judith mène une double vie entre la Suisse et la France. D’un côté Abdel, avec qui elle élève une petite fille, de l’autre Melvil, avec qui elle a deux garçons plus âgés. Peu à peu, cet équilibre fragile, fait de mensonges, de secrets et d’allers-retours se fissure dangereusement. Prise au piège, Judith choisit la fuite en avant, l’escalade vertigineuse.
« Madeleine Collins » d’Antoine Barraud, avec Virginie Efira, Bruno Salomone, Quim Gutiérrez, Nadav Lapid…
Durée : 1 h 42.
Sortie le 22 décembre 2021.
Image tirée de l’affiche. Copyright Les Films du Bélier.
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