Dans un jardin qu’on dirait éternel

Dans un jardin qu’on dirait éternel

Dans un jardin qu’on dirait éternel



. Un conte de printemps, d’été, d’automne et d’hiver, une fresque poétique sur les « grandes chaleurs » et les « petits froids ».
. La composition des plans, sobre, élégante et douce, qui exploite l’éclairage naturel des saisons, sans gonfler leurs colorations. Des plans aussi pittoresques que simples: un tissu et une chemise rouges, un paravent jaune suffisent à écrire la poésie de l’instant.
. Le film rend accessible la cérémonie du thé au Japon, où patience et rigueur sont fondamentaux.
. La dimension narrative et symbolique accordée à l’eau, que ce soit la pluie, le grain qui tombe dru sur les toits et les escaliers, les ruisseaux chantants, les jarres de préparation, les vagues puissantes qui s’écrasent contre les jambes, les gouttes de thé… Simple, efficace, relaxante.
. N’allez surtout pas croire que le film accumule les scènes dignes d’une séance de relaxation pour s’endormir! Au contraire, l’évolution des personnages de Noriko et Michiko capte l’attention, avec la cérémonie du thé en guise de symbolique de leur existence. Leurs vies et la nôtre ressemblent finalement à une tasse de thé, on ne sait jamais quelle saveur on va déguster, si on va se brûler ou non!
. Le procédé du zoom, souvent casse-gueule, efficace ici, en particulier ce mouvement arrière et hypnotique dévoilant un buisson argenté en hiver.
. Des décors, intérieurs et extérieurs, relaxants.
. Les paroles sages de madame Takeda, que l’on devrait se répéter chaque matin au lever.
. Si vous n’avez pas la chance de visiter le Japon, ce film agira en parfait placebo! Le calme des petits quartiers est retranscrit à merveille. Si vous aimez aussi l’univers et les films d’Eric Rohmer, n’hésitez pas.



. Un rythme parfois contemplatif, qu’il faut accepter pour profiter de tous les parfums.

L’histoire
Dans une maison traditionnelle à Yokohama, Noriko et sa cousine Michiko s’initient à la cérémonie du thé. D’abord concentrée sur sa carrière dans l’édition, Noriko se laisse finalement séduire par les gestes ancestraux de Madame Takeda, son exigeante professeure. Au fil du temps, elle découvre la saveur de l’instant présent, prend conscience du rythme des saisons et change peu à peu son regard sur l’existence. Michiko, elle, décide de suivre un tout autre chemin.

Dans un jardin qu’on dirait éternel de Tatsushi Ōmori, avec Haru Kuroki, Mikako Tabe, Kiki Kirin
Durée: 1h42.
Sortie le 26 août 2020.

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