. Une descente dans les tréfonds de la politique locale, où les cols blancs envoient leurs petites mains intimider les petites gens.
. La prestation de Reda Ketab, qui s’affirme peu à peu et dont la sobriété maintient le mystère sur le passé de son personnage.
. Le film démarre véritablement après une quinzaine de minutes, lorsque le montage alterne les points de vue de plusieurs protagonistes sur un même sujet. « Chaque personnage est un pion sur un champ de bataille, enfermé dans sa propre vision du monde, et dans son combat personnel. Seul le spectateur a une vision globale » explique le réalisateur.
. La scène du dîner, pivot du récit, durant laquelle Reda Kateb s’impose grâce un monologue cinglant.
. La dernière partie, plus rythmée, qui apporte ce « souffle de thriller » évoqué par le réalisateur.
. La photographie grise, froide, stricte, sans panache, à l’instar de l’ordre établi.
. La qualité et la variété des décors naturels. Le délabrement des immeubles d’habitation, les lézardes des murs des ministères, caractérisent la déliquescence de la société.
. Si vous aimez Les hommes de l’ombre, L’Exercice de de l’État, Baron noir, De battre mon cœur s’est arrêté… Et même Lupin : non pour la trame, mais parce que trois acteurs de la série s’y retrouvent !
. Isabelle Huppert un peu trop en retrait.
« C’est pas seulement un enfoiré, c’est un enfoiré avec la loi de son côté. »
Maire d’une ville du 93, Clémence livre avec Yazid, son directeur de cabinet, une bataille acharnée pour sauver le quartier des Bernardins, une cité minée par l’insalubrité et les « marchands de sommeil ». Mais quand elle est approchée pour devenir ministre, son ambition remet en cause tous ses plans. Clémence peut-elle abandonner sa ville, ses proches, et renoncer à ses promesses ?
« Les Promesses » de Thomas Kruithof, avec Jean-Baptiste Delafon Avec Isabelle Huppert, Reda Kateb, Naidra Ayadi…
Durée : 1 h 38.
Sortie le 26 janvier 2022.
Image Copyright Wild Bunch / 24 25 Films.
