« Sorry, Baby » : drame de compagnie

« Sorry, Baby » : drame de compagnie

« Sorry, Baby » : drame de compagnie



. L’absence de prétention, mais un film tendu, pudique, dont le spectateur sort tremblotant et soulagé.
. Pas de super-héros, pas de fond vert, as de Pedro Pascal, pas de Raphaël Quenard et compagnie : c’est rafraîchissant !
. L’interprétation des acteurs, au service d’un cinéma juste, bien exécuté.
. Un regard net, sur un sujet grave. Le monde de l’héroïne s’effondre, sans pathos, sans misérabilisme.
. La révélation Eva Victor, la réalisatrice qui incarne Agnès, doctorante victime d’un viol. Son jeu équilibre distance et énergie.
. Le montage entre flashbacks et flashforwards, une narration en chapitres parfaitement lisibles, fluides.
. La scène du viol, traitée avec une clarté, une suggestion qui glace le sang.
. Le cadrage de l’héroïne : Agnès est souvent filmée dans des plans délimités par des fenêtres, une porte, etc. De quoi renforcer le fait qu’elle reste coincée.
. La simplicité théâtrale et la sincérité du scénario, qui alterne entre solitude et amitié, étouffement et besoin de fuir.
. Un film sur la reconstruction, pas sur la chute. Après le choc, Agnès avance. Avec ironie, distance, lucidité. Nous, on la suit. On est là. Et un simple plan de ciel suffit à espérer.
. La musique, douce comme un nuage.
. Si vous aimez Winter Break, The Vicious Kind



. Le film ne révolutionne rien.
. Un excès de confiance dans l’interprétation.




« Je ne veux pas mettre quelqu’un de mauvais dans ce monde. »



Quelque chose est arrivé à Agnès. Tandis que le monde avance sans elle, son amitié avec Lydie demeure un refuge précieux. Entre rires et silences, leur lien indéfectible lui permet d’entrevoir ce qui vient après.

« Sorry, Baby » de et avec Eva Victor, Naomi Ackie, Lucas Hedges…
Sortie le 23 juillet 2025.
Durée : 1h 44min.

Image Copyright Wild Bunch.