
. Un duo improbable, attachant. Roschdy Zem et Marina Foïs frôlent l’imitation maladroite et le nanar dans les premières minutes, mais très vite, leur jeu s’ajuste et émeut. Chacun illumine forces et failles de Montand et Signoret.
. Un mélodrame surprenant. On craint un film académique, pourtant, on sourit autant qu’on pleure. Un tourbillon de tendresse, colère et tristesse.
. Une introduction méta, très maline. Personne ne prétend être Montand ou Signoret, ce sont bien deux comédiens qui jouent, assument leurs artifices et leur non-ressemblance. Ainsi, on ne se dit pas, « Mais c’est Roschdy Zem avec une perruque ! » puisque cette mise en abyme nous l’impose. Au vu de la bande-annonce, on craint le pire, du spectacle à la Patrick Sébastien, au final, on se retrouve devant un joli film, à la façon d’Aline de Valérie Lemercier.
. Une reconstitution sensible, instructive des coulisses du cinéma des années 70-80, l’intimité et l’ambiance familiale des plateaux.
. Un portrait nuancé de Simone Signoret : femme humiliée, mais debout, toujours digne, véritable cœur battant du récit. Marina Foïs surprend.
. Des seconds rôles réjouissants, qui enrichissent l’ensemble.
. La sincérité de Diane Kurys. Pas d’effets appuyés ni de mise en scène clinquante, plutôt une volonté constante de servir ces deux monstres sacrés.
. Si vous avez aimé Cloclo, Aline…
. L’introduction peut dérouter totalement : c’est quitte ou double.
. L’accent de Roschdy Zem. Il crée parfois un décalage curieux, presque comique, qui rappelle involontairement La Vérité si je mens ! ![]()
« J’aime trop le cinéma pour faire n’importe quoi ».![]()
Elle l’aimait plus que tout, il l’aimait plus que toutes les autres. Simone Signoret et Yves Montand étaient le couple le plus célèbre de leur temps. Hantée par la liaison de son mari avec Marilyn Monroe et meurtrie par toutes celles qui ont suivi, Signoret a toujours refusé le rôle de victime. Ce qu’ils savaient, c’est qu’ils ne se quitteraient jamais.
« Moi qui t’aimais » de Diane Kurys, avec Roschdy Zem, Marina Foïs, Thierry de Peretti…
Sortie le 1er octobre 2025.
Durée : 1h 58min.
Image Copyright New Light Films
