L’Infirmière

L’Infirmière

L’Infirmière



. Un thriller psychologique et intimiste traité avec tact. Si vous aimez les films de Chabrol, n’hésitez pas. On savoure cette recette faite de faux calme et de personnages ambivalents, qui s’affrontent de façon implicite ou non.
. Le long-métrage ne s’enferme cependant pas dans ce genre très précis et propose plusieurs fausses pistes narratives.
. Le message principal est cruel : nos positions sociale et psychologique sont fragiles et peuvent s’écrouler en un instant. Le film transmet ainsi l’importance de l’incertitude de la vie.
. L’Infirmière fait peur, sur un point particulier : l’emploi des mauvais mots, des mauvaises phrases, capables de détruire une vie.
. Le surcadrage très utilisé autour du personnage principal, qui le met non seulement en valeur, mais le coince aussi entre plusieurs états d’âme.
. La lumière, clinique et froide, retranscrit le sérieux de la situation dans laquelle se trouve l’héroïne, mais accentue aussi le calme des rues désertes des petites villes japonaises.
. Une double temporalité parfaitement claire, sans artifice, ni besoin de précision.
. La prestation de l’actrice principale, Mariko Tsutsui, qui assure deux rôles, la fragilité palpable pour l’un, la folie possible pour l’autre.
. Les nombreux moments de quiétude, autorisant le spectateur à réfléchir aux actions des personnages. Ces « interstices » selon le réalisateur, permettent de « stimuler nos propres pensées, les mettre en miroir de nos sentiments ». Et cela fonctionne : la fin, à la fois claire et ambiguë, laisse carte blanche à notre esprit.
. Le fait que le réalisateur se penche davantage sur l’âme humaine et s’en tient au sujet, sans dévier vers la fresque sociale.



. A ne pas voir si vous chercher un feel good movie ou un thriller au rythme effréné.

L’histoire
Ichiko est infirmière à domicile. Elle travaille au sein d’une famille qui la considère depuis toujours comme un membre à part entière. Mais lorsque la cadette de la famille disparaît, Ichiko se trouve suspectée de complicité d’enlèvement. En retraçant la chaîne des événements, un trouble grandit : est-elle coupable ? Qui est-elle vraiment ?

L’Infimière de Kôji Fukada, avec Mariko Tsutsui, Mikako Ichikawa, Sosuke Ikematsu…
Durée: 1h51.
Sortie le 5 août 2020.

Photo Copyright Art House.

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