« De Gaulle » : ascension de l’alerte général

« De Gaulle » : ascension de l’alerte général

« De Gaulle » : ascension de l’alerte général



. Un biopic dépourvu de prétention et d’effet de manche.
. Deux heures seraient insuffisantes pour illustrer l’enfance, l’ascension et la retraite de De Gaulle. Le scénario a raison de se focaliser sur les années 1939 et 1940.
. Une mise en scène sobre et académique. Le long-métrage se veut surtout leçon d’Histoire et reconstitution minutieuse.
. Le jeu très sage de Lambert Wilson, qui ne bascule jamais dans l’imitation, ni dans la quête périlleuse de la ressemblance physique.
. La concentration narrative sur Yvonne de Gaulle. Les scènes de son exode ajoutent de la tension. Isabelle Carré interprète l’héroïne avec une pondération bienvenue.
. Le film consacre une part considérable à la relation indestructible entre le couple De Gaulle et leur fille Anne, porteuse de trisomie 21. Cette approche évoque par exemple l’attachement entre Neil Armstrong et sa fille dans First Man.
. Il ne s’agit pas d’une hagiographie : De Gaulle s’énerve, s’interroge sur la pertinence de son combat, ou confie de façon claire à Mandel, que c’est ce dernier, le véritable homme de la situation.
. La scène de l’enregistrement radio de l’appel du 18 juin, austère et entraînante.



. Un biopic peut-être trop sage. Tel est le souci intrinsèque du genre. Les partisans d’une exploration à la façon de Gainsbourg (vie héroïque) ne pourront qu’être déçus.

L’histoire
Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les événements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l’exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix : celle de la Résistance.

De Gaulle, de Gabriel Le Bomin, avec Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet…
Durée: 1h48.
Sortie: 4 mars 2020.

Image issue de l’affiche. Copyright Vertigo Productions.

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