. Un bon rappel du principe de réalité : l’existence n’atteint jamais une finalité. Le passé reste en hibernation, prêt à chambarder et supplanter le présent.
. La réflexion sur l’usage périlleux des pseudos sur Internet, ce retour de bâton que l’anonymat peut faire subir.
. La prestation de Rabah Naït Oufella, qui maîtrise la sensation du ciel qui lui tombe sur la tête.
. La mise en lumière de l’hypocrisie des hautes sphères, capables, en quelques minutes, de vous dégager du sommet où elles vous ont installé.
. La valorisation des tweets à l’écran, soulignant leur impact.
. L’histoire d’une génération née avec les réseaux sociaux, qu’elle ne réussira en aucun cas à domestiquer. Ils forment une entité autonome, une masse invisible, implacable.
. L’illustration d’une fracture sociale entre banlieue et quartiers citadins. Leur imbrication perfide, nourrie d’incompréhensions, fissure l’équilibre sociétal.
. Si vous aimez Le Goût de la haine.
. Le scénario souvent vide qui, au bout du compte, ne raconte pas grand-chose.
. La mise en scène trop sage de Laurent Cantet, très étonnant de sa part.
« Les écrivains, on les préfère toujours morts. »
Qui est Karim D. ? Ce jeune écrivain engagé au succès annoncé ou son alias Arthur Rambo qui poste des messages haineux que l’on exhume un jour des réseaux sociaux…
« Arthur Rambo » de Laurent Cantet, avec Rabah Naït Oufella, Sofian Khammes, Antoine Reinartz…
Durée : 1 h 27.
Sortie le 2 février 2022.
Image Copyright Les Films de Pierre.
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