« Un monde » : coup de scolaire

« Un monde » : coup de scolaire

« Un monde » : coup de scolaire




. La prestation de la petite Maya Vanderbeque. Son charisme et sa spectaculaire palette d’émotions consolident le réalisme du film. Un monde repose sur cette révélation, qui mériterait d’être nommée aux César.
. L’effroi de l’introduction, comparable à celui d’Il faut sauver le soldat Ryan : l’héroïne tressaille, horrifiée à l’idée de débarquer dans le tumulte de la récré, véritable terrain de guerre.
. Le travail d’orfèvre sur le son : les cris, le brouhaha anxiogènes assaillent le spectateur.
. Un éclairage sur la brutalité de l’enfance, de l’école, espace sans foi, ni filtre.
. La photo terne, glaciale, digne de l’univers carcéral : Un monde partage en effet beaucoup d’aspects visuels et narratifs avec les films de prison.
. La mise en scène, à hauteur d’enfant, comme dans Moi César, 10 ans 1/2, 1,39 m. Les adultes errent à la façon de géants divins ou démoniaques, toujours flous.
. La réalité de la violence qui se propage, se transmet aussi vite que la rougeole au sein de l’école, par des mots, des regards, des poings.
. Si vous aimez Marion, 13 ans pour toujours, Elephant



. Pas vraiment, le film maîtrise son sujet.



« Quand on aide, ça empire. »



Nora entre en primaire lorsqu’elle est confrontée au harcèlement dont son grand frère Abel est victime. Tiraillée entre son père qui l’incite à réagir, son besoin de s’intégrer et son frère qui lui demande de garder le silence, Nora se trouve prise dans un terrible conflit de loyauté. Une plongée immersive, à hauteur d’enfant, dans le monde de l’école.

« Un monde » de Laura Wandel, avec Maya Vanderbeque, Günter Duret, Karim Leklou
Durée : 1 h 15.
Sortie le 26 janvier 2022.

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