. Le titre du film qui annonce la couleur : d’un côté, des scènes comiques, colorées et aussi rafraîchissantes que des oranges. De l’autre, une deuxième partie sanguine, brutale et souvent insoutenable. Un cocktail ubuesque.
. L’excellence des répliques. La qualité d’écriture des punchlines fait du bien au cinéma français, surtout que les comédiens les distribuent avec un naturel épatant.
. La scène d’ouverture : une engueulade superbe d’un jury, qui va crescendo.
. La prestation de Christophe Paou en ministre de l’Economie hypocrite (ou pas ?), celle d’Alexandre Steiger en avocat désabusé…
. Les scènes du restaurant, de la gynécologue Blanche Gardin, de l’interview télé…
. Un « croquis de la société française » et ses extrémités : d’une part, les retraités surendettés, de l’autre un ministre fraudeur. « Ce film, c’est un western, la rencontre de plein de méchants, avec un aspect social en plus » explique le réalisateur Jean-Christophe Meurisse.
. Le manque de décence. Un film qui se lâche autant, sans craindre les réactions et le scandale qu’il risque de déclencher, est à saluer.
. La petite participation de Patrice Laffont de retour au cinéma après, entre autres, Le Gendarme de Saint-Tropez et La Cité de la peur !
. Si vous aimez Bernie, Les secrets professionnels du docteur Apfelglück, mais aussi Funny Games, Salò ou Saw…
. Deux scènes de viol insupportables. 
« La déco, on se croirait chez Ceaușescu en 65 ».
Au même moment en France, un couple de retraités surendettés tente de remporter un concours de rock, un ministre est soupçonné de fraude fiscale, une jeune adolescente rencontre un détraqué sexuel. Une longue nuit va commencer. Les chiens sont lâchés.
Oranges sanguines de Jean-Christophe Meurisse, avec Alexandre Steiger, Christophe Paou, Lilith Grasmug, Vincent Dedienne…
Durée : 1 h 42.
Sortie le 17 novembre 2021.
Image Copyright Jokers Films.
