. Les premiers plans, qui saisissent des instants triviaux chez des personnes porteuses de trisomie 21. Il ne se passe rien et c’est tout l’intérêt du film, celui d’atomiser les clichés, de démontrer que la banalité est une victoire considérable. Les protagonistes font comme tout le monde : prendre leur petit-déjeuner, beurrer leurs tartines, râler parce qu’on sonne à la porte, partir au travail, faire les courses, le ménage, prendre un café avec des amis…
. Les personnages attachants, notamment Robin, gentleman à la mèche rebelle et au sens de l’humour aiguisé, qui surveille son régime alimentaire, balance des blagues à ses collègues de bureau, non-porteurs de trisomie 21.
. Un hommage au travail et au dévouement des Maisons Départementales des Personnes Handicapées, qui pratiquent écoute et échange afin de fortifier cette autonomie.
. Le triomphe des protagonistes sur ce qu’ils nomment les « gestes parasites », ces réflexes furtifs (renifler, se recoiffer…) qui détournent leur attention.
. La cuisine en fil conducteur, comme si concocter des petits plats accentuait la concentration et l’épanouissement des personnes porteuses de trisomie 21.
. La scène de l’élève qui patiente devant la porte de sa professeure de piano. Ce passage condense les qualités des personnages : leur détermination, leur patience, leur gentillesse et… penchant à faire des cadeaux !
. La fin empoignante : ce n’est pas parce qu’on a un chromosome en plus qu’on a des rêves en moins.
. Si vous aimez la série documentaire Strip-tease et Le Huitième jour…
. Aucun! Le spectateur aimerait avoir des nouvelles des personnages dans quelques années.
L’histoire
Quand on a la trentaine, quoi de plus normal que d’avoir son appart, son boulot et des rêves plein la tête ? Avec humour et sensibilité, Stéphanie, Robin, Elise, Gilles-Emmanuel, Eléonore et Mario nous dévoilent leurs fragilités et leurs bonheurs au quotidien. Leurs témoignages de vie interrogent notre rapport à la différence et offrent un formidable espoir d’inclusion pour les personnes porteuses de trisomie 21.
J’irai décrocher la Lune de Laurent Boileau.
Durée: 1h32.
Sortie le 3 novembre 2020 en DVD.
Image Copyright Nomades TV.
« J’irai décrocher la lune » : normaux, boulot, dodo
- « Le Vent se lève » : Irish coffré
- « The Silencing » : chasse à l’âme
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.