« Sans signe particulier » : piqûre de mystique

« Sans signe particulier » : piqûre de mystique

« Sans signe particulier » : piqûre de mystique



. Une quête familiale qui vire petit à petit en fable lyrique.
. Une odyssée immersive dans la réalité des gangs mexicains, constante, muette, mais sans cesse menaçante.
. L’irruption de plans brillants au cours d’un récit traditionnel. Des tableaux extatiques et colorés : la grâce d’un long zoom arrière depuis les reflets d’un lac, ou la galaxie apaisante de phares de voitures en arrière-plan.
. Les scènes dédiées à la nature équilibrent le film, vicié par une violence invisible.
. La compagnie du diable, tout le temps, sous toutes les formes.
. L’ambiance de fin du monde.
. La similitude avec La Voie royale d’André Malraux, roman où le mystique surgit d’un feu, au bout d’un chemin escarpé, où l’imaginaire drogue le réel.
. Un long poème filmé.
. La féerie de paysages du Mexique rarement croisés : des champs de blé, des pâturages verdoyants…
. La scène, sous haute tension, d’une poursuite à la lampe de poche.
. Une première œuvre d’une maîtrise épatante.
. Si vous aimez Abou Leila, Tijuana Bible, Missing



. Le rythme contemplatif risque de rebuter certains.

L’histoire
Mexique aujourd’hui. Magdalena n’a plus de nouvelles de son fils depuis qu’il est parti en bus rejoindre la frontière. Partie à sa recherche, elle rencontre Miguel expulsé des Etats-Unis qui veut retrouver sa mère et son village. Ils traversent ensemble un territoire abandonné par ses habitants qui fuient les gangs. Leur quête les conduira à une vérité inattendue.

Sans signe particulier de Fernanda Valadez, avec Mercedes Hernández, David Illescas, Juan Jesús Varela…
Durée : 1h35.
Sortie le 22 septembre 2021.

Image Copyright Bodega Films.

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