. Le fun, assumé et impeccable.
. L’histoire dynamique, semblable à celle de John Wick, qui ne promet que du sang, de la sueur et des larmes.
. Le choix, malin, de Bob Odenkirk pour camper un homme aux capacités folles, dissimulées par ses cernes et sa petite brioche. L’exubérance orale, que l’acteur exploite souvent dans la série Better Call Saul, est ici transformée en vivacité physique. Coups de poing, coups de pied, coups de boule, coup de coeur.
. La castagne intelligente, à la chorégraphie facétieuse, est introduite par des scènes apaisées, intelligentes. Celles-ci ne servent pas à meubler entre deux explosions de fureur.
. Beaucoup de situations improbables et déjantées, mais que l’on avale sans souci. En acceptant ce divertissement sensationnel, l’heure et demi défile.
. La scène du bus, coeur atomique du scénario, celles de la chambre d’hôpital, de la boîte de nuit… A l’instar d’une pièce, le film est constitué de plusieurs actes mémorables.
. Le choix de musiques célèbres pour accompagner l’action. Un procédé classique, mais si efficace ! On croise ainsi Tchaïkovsky, Louis Armstrong et quelques tubes russes.
. Le montage excitant, qui s’affranchit des conventions.
. Christopher Lloyd dans un rôle percutant, dans tous les sens du terme ! Un plaisir de le revoir, tout comme Michael Ironside.
. L’envie de voir une suite aussitôt.
. Si vous aimez John Wick, The Equalizer, Taken et le premier Jack Reacher. 
. (Spoiler) Les dix dernières minutes trop grand-guignol, à la façon des Expendables. Quel dommage !
. Connie Nielsen en retrait.
Une réplique savoureuse ?
« Alors lui, c’est le méchant, c’est ça ? »
L’histoire
Hutch Mansell, père et un mari frustré, totalement déconsidéré par sa famille, se contente d’encaisser les coups, sans jamais les rendre. Il n’est rien. Une nuit, deux cambrioleurs pénètrent chez lui. Cet incident réveille chez cet homme blessé des instincts larvés qui le propulsent sur une voie violente, familière…
Nobody, d’Ilya Naishuller, avec Bob Odenkirk, Aleksey Serebryakov, Connie Nielsen, Christopher Lloyd, Michael Ironside…
Durée : 1h32.
Sortie le 2 juin 2021.
Image issue de l’affiche. Copyright 87North Productions, Eighty Two Films, Odenkirk Provissiero, Entertainment
