. L’intensité dramatique des oeuvres de Ken Loach, l’humour de quiproquos et de galères improbables.
. Une merveille de distribution : chaque actrice, acteur apporte une épaisseur, une sincérité à son personnage. Impossible de ne pas s’attacher à cette famille qui nous entraîne dans son quotidien. En particulier, le personnage de Manouchehr qui, dès son apparition après une vingtaine de minutes, donne un coup d’accélérateur au récit.
. Le poids des traditions, évoqué avec légèreté. Leila et ses frères met en lumière une pratique en Iran, peu connue à l’étranger : le parrainage d’un mariage, pour obtenir le respect de sa propre famille.
. La scène du bal. Grâce au simple jeu de regards des acteurs et à la précision du montage, ce passage suscite une émotion colossale.
. Un instantané contemporain de la société iranienne, en proie à la crise économique : l’occasion d’assister au combat entre ceux qui tracent leur route et les débrouillards.
. Les tracas des personnages, propices à des scènes dignes de courts-métrages et à des twists qui relancent le récit plusieurs fois.
. La séquence finale, durant laquelle cohabitent tragédie et comédie.
. Si vous aimez les films de Ken Loach, Parasite, Ma petite entreprise, La Loi de Téhéran et même La Vérité si je mens ! …
. La durée. Le film aurait mérité quelques coupes.
Leila a dédié toute sa vie à ses parents et ses quatre frères. Très touchée par la crise économique, la famille croule sous les dettes et se déchire au fur et à mesure de leurs désillusions personnelles. Pour sortir de cette situation, Leila a un plan : acheter une boutique et lancer une affaire avec ses frères. Chacun y met toutes ses économies, mais il leur manque un dernier soutien financier…
« Leila et ses frères » (Leila’s Brothers) de Saeed Roustaee, avec Taraneh Alidoosti, Navid Mohammadzadeh, Payman Maadi…
Durée : 2h49.
Sortie le 24 août 2022.
Image Copyright Wild Bunch.
