L’Angle mort

. Le thème de l’invisibilité dans un film français est rarement vu. Si vous aviez ce pouvoir, que ferez-vous? Et surtout, à quel moment vous apercevriez-vous qu’il ne sert sans doute à rien?
. Il y a de l’audace, tant dans le scénario qui ne dissimule rien des intentions du héros, que dans la façon de « montrer » son invisibilité. Ici, pas d’effets spéciaux tonitruants: les trucages simples, les placements de caméra, les jeux sonores, les costumes radicaux de l’acteur (vous verrez) servent à montrer comment la transparence d’un corps bouleverse un quotidien pas toujours excitant.
. Le film propose une atmosphère authentique, mélancolique, un rythme très lent qui correspond à celui de la transformation du personnage principal, que campe Jean-Christophe Folly avec une gravité pertinente.
. Si vous avez aimé A Ghost story, vous apprécierez cette fable très tranquille, qui n’est pas sans rappeler Le Passe-Muraille.



. Le film n’est évidemment pas pour tous les publics, mais si vous voulez une oeuvre originale et déroutante, ne vous cachez pas.

L’histoire
Dominick possède depuis la naissance le pouvoir de se rendre invisible, mais ne s’en sert pas beaucoup. Même sa fiancée n’est pas au courant. Jusqu’au jour où ce don est déréglé et chamboule son existence…

L’Angle mort de Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic. Avec Jean-Christophe Folly, Isabelle Carré, Golshifteh Farahani…
Durée: 1h44.
Sortie le 16 octobre 2019.