. Un beau roman d’amitié.
. Le rêve américain traité sous un angle ubuesque : un pâtissier en vadrouille rencontre un immigrant chinois et tous deux montent une affaire de beignets.
. Le « deuxième » film, qui commence après une trentaine de minutes. Avant, le récit mise sur la contemplation, un rythme très lent, des dialogues rares. Une fois que le héros cuisine des gâteaux, c’est un régal !
. Jamais des biscuits de cinéma n’ont autant donné faim. Des pépites filmées avec amour, cuites sur une pierre brûlante en pleine forêt, avec des produits authentiques. Les personnages protègent ces précieux entre leurs mains, les caressent, les sentent, croquent dedans avant d’être portés au nirvana.
. Les plans fixes, au ratio carré, sur la nature sauvage, telles des diapositives du XIXe siècle.
. Le calme grisant. Pas de musique, de chahut, rien que les sons primitifs et le crépitement de la pâte qui cuit.
. L’interprétation au cordeau des deux héros.
. Les détails soignés qui subliment l’immersion : quel travail sur les objets, les costumes, les souillures…
. Si vous aimez Les Frères Sisters, The Lost City of Z ou Pig. Comme ce dernier, le film bascule dans le film « culinaire » sans crier gare.
. Le rythme très mou en rebutera certains.
» – Tu connais le point commun entre un mendiant et un pâtissier ? Tous deux veulent du pain. »
Vers 1820, un cuisinier talentueux mais solitaire et taciturne voyage vers l’Ouest, jusqu’à l’actuel Oregon. Il y rencontre un immigrant chinois lui aussi en quête de fortune. Très vite, les deux s’associent et montent un dangereux commerce pour lequel ils volent le lait de la vache d’un riche propriétaire terrien…
First Cow de Kelly Reichardt, avec John Magaro, Orion Lee, Toby Jones…
Durée : 2h02.
Sortie le 20 octobre 2021.
Image Copyright Condor Films.
« First Cow » : un film très au lait, au lait !
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