« Relic »: entrez dans la raison hantée

. Les clichés des films d’horreur pris en tenaille : une maison isolée, des bruits lointains, une présence impalpable… Le scénario les détricote tous. Au final, nos préjugés en prennent un coup, salubre.
. Un film tordu, dans le bon sens du terme : la mise en scène fait pencher les plans, moulinent les sens, surtout l’ouïe et la vue.
. Relic propose une peur insidieuse, rampante, qui grignote l’espace comme un cancer ronge les corps. Le film se connecte immédiatement à notre cerveau, qui ordonne au cœur de battre de plus en plus vite.
. Une atmosphère à la David Cronenberg, où la chair est fragile et malléable.
. Les terrifiantes scènes du lit et des couloirs. Malin, le scénario mélange le drame familial à l’horreur psychologique, intime.
. La mise en scène qui étouffe le spectateur et le piège.
. Une métaphore sur la perte de conscience chez nos proches : la démence est le pire des démons.
. Pas de recours au gore, au sang ni au jump scare. La peur est dans les espaces et les regards, même dans une simple fuite d’eau.
. Les nombreuses questions qui hantent le spectateur à la fin.
. L’alchimie entre les trois actrices et le charisme de Bella Heathcote.
. Vous aimerez si vous avez apprécié : Faux-Semblants, Hellraiser, Under the skin, Silent Hill, Resident Evil…



. Si les questions sont nombreuses, quelques réponses auraient été bienvenues.

L’histoire
Lorsqu’Edna, la matriarche et veuve de la famille, disparaît, sa fille Kay et sa petite-fille Sam se rendent dans leur maison familiale isolée pour la retrouver. Peu après le retour d’Edna, et alors que son comportement devient de plus en plus instable et troublant, les deux femmes commencent à sentir qu’une présence insidieuse dans la maison. Edna refuse de dire où elle était, mais le sait-elle vraiment…

Relic de Natalie Erika James, avec Emily Mortimer, Robyn Nevin, Bella Heathcote…
Durée: 1h30.
Sortie le 7 octobre 2020.
Image Copyright Star Invest Films France.