. Un coup de projecteur sur les conditions de travail éprouvantes des forces de l’ordre. La scène d’introduction nous pousse dans le grand bain bouillonnant de Marseille. En comparaison, Zone interdite est un programme pour enfants.
. La déprime du trio de policiers, qui ronge leur esprit, leur corps. Les quelques scènes les montrant au repos offrent des éclaircies trop rares et surtout fausses, forcément annonciatrices de drames.
. La scène de l’interrogatoire particulièrement rude, dans laquelle Gilles Lellouche explose.
. La brutalité sans filtre. Essoré, la bouche sèche, le spectateur est KO après la projection.
. Il se dégage une certaine tristesse de ce film, un constat d’échec amer, un énervement face à l’impuissance. L’envie de crier, de taper du poing sur la table.
. Les scènes intimes, réussies, entre le personnage de François Civil et son indic Kenza Fortas.
. La mise en scène : caméra à l’épaule, montage nerveux, photographie incandescente, décors décharnés à la façon de New York 1997. Le réalisateur ne nous promet que des larmes, de la sueur, et du sang.
. Si vous avez aimé Les Misérables, Chouf, les films les plus durs d’Olivier Marchal…
. Certains acteurs en font parfois trop. Ça crie beaucoup !
. La dernière partie aurait mérité plus de développement.
Une réplique savoureuse ?
« Plus je fais ce métier, moins je le fais. »
L’histoire
Les quartiers Nord de Marseille détiennent un triste record : la zone au taux de criminalité le plus élevé de France. Poussée par sa hiérarchie, la BAC Nord, brigade de terrain, cherche sans cesse à améliorer ses résultats. Dans un secteur à haut risque, les flics adaptent leurs méthodes, franchissant parfois la ligne jaune. Jusqu’au jour où le système judiciaire se retourne contre eux…
Bac Nord de Cédric Jimenez, avec Gilles Lellouche, Karim Leklou, François Civil…
Durée : 1h44.
Sortie le 18 août 2021.
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