. Light of my Life est un film post-apocalyptique au commencement inhabituel : l’histoire se déroule juste après la catastrophe, pendant que le monde s’effondre. L’espoir est encore là, mais il est faux et déjà en voie de disparition. La pandémie a tué toutes les femmes sur la planète. Sans elles, les survivants constatent la perdition flagrante de la société. Des trains de marchandises roulent, quelques voitures circulent sur des voies désertes, des personnes travaillent encore pour assurer un fonctionnement primordial, mais ce n’est qu’illusion et fragilité : les bas instincts vont revenir peu à peu.
. Des plans contemplatifs et captivants, dans lesquels peut surgir la menace : de derrière un arbre, un mur, du silence ou de l’ombre… Les arrière-plans jouent un rôle crucial et consolident le suspense.
. Le soin accordé à l’importance du personnage de la petite fille, souvent mise en valeur par des reflets ou des faisceaux de lumière. L’alchimie entre son interprète Anna Pniowsky et Casey Affleck est indéniable.
. L’absence agréable de zombies, de monstres, de cannibales, d’infectés, de sauvages, de gangs militaires ou civils, etc. Non, simplement des hommes, qui survivent en l’absence des femmes. La principale peur reste invisible : nul ne connaît le sort réservé aux quelques survivantes éventuelles. Le film brouille les pistes : y en a-t-il seulement ?
. Le rythme : d’une lenteur extrême au début, nécessaire pour illustrer le poids du cataclysme, le montage prend de la vitesse.
. Les décors crédibles, surtout les maisons abandonnées, où la poussière recouvre les meubles et quelques squelettes recroquevillés. Le spectateur sent que la vie est passée, et s’est terminée, par là.
. La technique de la préparation à la fuite que le père met en place : elle ajoute du piment au scénario et donne l’impression d’être dans un jeu vidéo.
. Justement, le film vous plaira si vous avez aimé The Last of Us, mais aussi La Route et Les fils de l’homme.
. La scène d’introduction de douze minutes, en plan fixe, peut agacer. Elle instaure néanmoins de la tension et un énervement, parfaits pour se mettre à la place des personnages.
. (Spoiler) La présence trop fugace d’Elisabeth Moss, à peine deux minutes !
. La fin peut-être trop abrupte.
L’histoire
Dans un futur proche où la population féminine a été éradiquée, un père tâche de protéger Rag, sa fille unique, miraculeusement épargnée. Dans ce monde brutal dominé par les instincts primaires, la survie passe par une stricte discipline, faite de fuite permanente et de subterfuges. Mais il le sait, son plus grand défi est ailleurs : alors que tout s’effondre, comment maintenir l’illusion d’un quotidien insouciant et préserver la complicité fusionnelle avec sa fille.
Light of my Life de et avec Casey Affleck, Anna Pniowsky, Elisabeth Moss…
Durée: 2 heures.
Sortie le 12 août 2020.
Photo Copyright Universum Film.
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