. L’été encapsulé dans la dictature de la chaleur, les peaux en sueur. Des plans crépusculaires, féériques qui embrasent, mais apaisent.
. La prestation des acteurs, Thibaut Evrard en tête, agriculteur bourru, sensible et désabusé. Laetitia Casta assure dans son rôle de femme abîmée par deux passions.
. L’apprentissage des désillusions, à tous les niveaux, qu’il faut accepter pour avancer.
. Une évocation implicite des corps, qui grandissent, s’attirent, s’éloignent, ou pourrissent.
. L’enchevêtrement de deux thèmes : les difficultés des agriculteurs face à la l’enfer du chaud et la solidité d’un couple qui se consume.
. La nonchalance du rythme, à l’image d’un été historique. Il piège le spectateur dans une bulle temporelle.
. Une dernière séquence qui prend aux tripes.
. Si vous aimez Le Grand chemin, Jean de Florette, Les Gardiennes, L’Été en pente douce, Louloute…
. La fin expédiée
. Trop de sujets, empêchés d’être développés.
. Une Super 5 de Renault utilisée dans plusieurs scènes, alors qu’elle ne fut produite qu’en 1984. Etrange.
« – Regarde, je fais disparaître le soleil !
– Tu ferais mieux de faire disparaître les poulets. »
La sécheresse de 1976. Sous le soleil implacable de cet été, Gus quitte l’enfance. La nature se désagrège, les sentiments s’exacerbent, le noyau familial éclate : tout craque et se fissure jusqu’à ce que l’impensable arrive. Les orages tant espérés balaieront une campagne épuisée et emporteront un monde avec eux.
Le Milieu de l’horizon de Delphine Lehericey, avec Luc Bruchez, Laetitia Casta, Clémence Poésy…
Durée: 1h32.
Sortie le 20 octobre 2021.
Image tirée de l’affiche. Copyright Box Productions, Entre Chien et Loup.
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