. Un biopic rassasiant. I am Greta livre un portrait fouillé et inédit de la jeune Suédoise, plus exact qu’une page Wikipédia !
. Pas une hagiographie : les coups de gueule, les bouderies, les pleurs, les doutes de Greta Thunberg parsèment le film. Une bonne foi palpable.
. Le portrait attendrissant d’une surdouée, passionnée autant par le climat que par ses deux chiens. Le regret suprême de la jeune fille : des pérégrinations qui l’éloignent de ses compagnons à quatre pattes. Ces parenthèses émouvantes avec les animaux consolident le capital sympathie.
. Le montage rapide, comparable à celui d’un film de fiction.
. Un coup de projecteur sur les personnes atteintes du syndrome d’Asperger.
. Des scènes qui tordent le cou aux idées reçues : on voit Greta Thunberg tweeter, rédiger elle-même ses discours, ne pas écouter son père, l’envoyer balader !
. La distance que prend l’adolescente avec l’effervescence qu’elle crée. Elle admet que ses actions risquent de ne rien bouleverser et que les « grands » de ce monde l’utilisent comme un pantin. En ce sens, le documentaire fait preuve d’un réalisme exemplaire.
. Les premières scènes, lors des premiers jours de grève. Pourquoi ne pas expliquer la présence de la caméra ? Si Greta Thunberg n’avait pas explosé, que serait-il advenu du film?
. Le doute subsiste à la fin : le montage montre ce qu’il veut bien montrer.
L’histoire
Greta Thunberg, une lycéenne de 15 ans, ne supporte plus de rester les bras croisés face au dérèglement climatique. Elle entame, seule, une grève de l’école devant le Parlement suédois. Quelques personnes la rejoignent, puis des centaines, et bientôt des centaines de milliers d’autres. En l’espace de quelques mois, Greta devient une icône planétaire…
Une réplique savoureuse?
« C’est ce qui me terrifiait, que les gens vivent dans l’illusion du progrès. »
I am Greta, de Nathan Grossman, avec Greta Thunberg…
Durée : 1h37.
Sortie le 29 septembre 2021.
Image issue de l’affiche. Copyright Metropole Film.
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