. Enorme n’accouche pas d’une comédie lourdingue, contrairement aux mille films qui ont déjà traité le sujet. En mêlant le potache au très grave, l’irréel au réel, la poésie à la drôlerie, le scénario se démarque avec fantaisie et rigueur.
. Lorsque les scènes basculent dans le burlesque, le montage discipliné remet aussitôt les spectateurs sur les rails de l’émotion. Le ridicule est évité, le dosage réussi.
. Jonathan Cohen dans son meilleur rôle. Sa prestation, comique et grave, pourrait bien l’amener vers des compositions dramatiques à l’avenir.
. Le personnage de Marina Foïs, avec lequel on peut s’identifier, celui-ci découvrant, presque en même temps que nous, l’excitation de son mari et les aléas de sa grossesse.
. Le format carré, intimiste, qui prend sens à la fin de la projection. Ce ratio apporte aussi une ambiance de saynètes, idéale pour valoriser les répliques.
. Une mise en scène qui n’hésite pas à utiliser des effets de documentaire, qu’il s’agisse de zooms soudains ou de mises au point sur le vif. L’absence de bande originale et un montage simple renforcent la crédibilité et la spontanéité de plusieurs scènes. Dès lors, difficile de savoir si certaines sont improvisées ou non, tant mieux.
. Les vingt dernières minutes, particulièrement émouvantes, presque comme une cassure pertinente avec le reste du film, surtout comme un nouveau départ…
. Si vous avez aimé Neuf mois ou Knocked Up, mais sans leur angle loufoque permanent et avec davantage de sobriété.
. Le mélange parfois délicat du gag et de l’émotion ne peut pas plaire à tous.
L’histoire
Ça lui prend d’un coup à 40 ans : Frédéric veut un bébé, Claire elle n’en a jamais voulu et ils étaient bien d’accord là-dessus. Il commet l’impardonnable et lui fait un enfant dans le dos. Claire se transforme en baleine et Frédéric devient gnangnan.
Enorme de Sophie Letourneur, avec Marina Foïs, Jonathan Cohen, Jacqueline Kakou…
Durée: 1h41min.
Sortie le 2 septembre 2020.
Photo Copyright AVENUE B PRODUCTIONS/VITO FILMS
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