Banlieusards

. Un coup de poing au cœur.
. On enrage, on sourit, on sursaute, on pleure: le film propose l’éventail complet d’émotions.
. La mise en scène aérienne sublime pour un premier film: certains plans sont d’authentiques tableaux, notamment celui de l’orage sur le toit de l’immeuble, un instant de poésie pure.
. Les couleurs sont dosées à merveille. Pas de noir et blanc ici à la façon de La Haine, non, les couleurs s’invitent et réclament le droit d’orner les murs, d’éclairer certaines ruelles avec chaleur. Un joli travail à ce niveau-là.
. Des dialogues dignes de sonnets ou de couplets de chansons. A ce titre, la bande-son est réussie. Elle est suave, dynamique, toujours là.
. Le scénario est simple, mais réussi, avec les ingrédients d’une tragédie théâtrale. Trois frères, deux destins différents, un destin à façonner. L’amour d’une mère, à l’étroit dans cet univers où la vie, l’ambition, l’audace et la réussite demandent à éclore.
. Si vous avez aimé La Cité rose, déjà excellent, vous adorerez ce film qui lui ressemble beaucoup.
. Les interprètes brillent: mentions spéciales à Chloé Jouannet et Jammeh Diangana, qui dominent une scène finale d’une grande intensité. A elle seule une raison de voir le film.



. Quelques clichés inhérents au film de banlieue, mais bien parsemés.
. Le scénario ne prend pas de risques, mais cela évite toute sortie de route.

L’histoire
Trois frères grandissent dans une banlieue sensible de la région parisienne. Soulaymaan suit des études brillantes de droit. Demba est une figure du trafic local. Leur petit frère Noumouké cherche sa voie. A quel grand frère va-t-il ressembler?

Banlieusards de Kery James et Leïla Sy. Avec Jammeh Diangana, Chloé Jouannet, Kery James, Bakary Diombera, Mathieu Kassovitz…
Durée: 1h36.
Sur Netflix.