. Une plongée convaincante dans la routine disciplinée des gendarmes d’Etretat, dont la camaraderie est interrompue par l’appel du devoir. Ils doivent jongler entre bouts de cervelle à ramasser, tension et menaces de la part d’habitants.
. La sublimité des plans des côtes normandes, des falaises aiguisées, des cieux de plomb ou azur, du fracas des vagues. A l’instar Des dieux et des hommes, des Gardiennes, Xavier Beauvois communie avec la nature. « Pour filmer un paysage, il faut l’aimer » confie-t-il. CQFD.
. La construction du récit, analogue à celle du Petit Lieutenant : l’introduction placide et méticuleuse d’un quotidien comblé, démoli par un drame à la singularité automatiquement accentuée.
. La ténacité de la couleur bleue au fil des plans : celle des uniformes, celle des yeux éclatants, qui évoquent l’appel de la mer.
. La prestation de l’acteur, non-professionnel, qui interprète l’exploitant à bout. Un charisme dément !
. Une mise en lumière du tourment des agriculteurs pris à la gorge.
. L’émotion impeccable de la fin.
. Si vous aimez Le Petit Lieutenant, Louloute…
. Il aurait fallu garder secret le moment charnière du film, l’effet aurait été saisissant.
Celle entre deux personnages, inaudible, cruciale pour le récit.
Laurent, un commandant de brigade de la gendarmerie d’Etretat, prévoit de se marier avec Marie, sa compagne, mère de sa fille surnommée Poulette. Il aime son métier malgré une confrontation quotidienne avec la misère sociale. En voulant sauver un agriculteur qui menace de se suicider, il le tue. Sa vie va alors basculer.
Albatros de Xavier Beauvois avec Jérémie Renier, Marie-Julie Maille, Victor Belmondo…
Durée : 1 h 55.
Sortie le 3 novembre 2021.
Image Copyright Pathé.
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