. Un thriller psychologique de bonne facture : un individu énigmatique bouscule la quiétude du héros, pour un motif révélé à la fin.
. Le démarrage immédiat : l’affrontement entre les deux protagonistes commence après une scène d’exposition de quelques minutes.
. Le dédale de la mise en scène et des décors, qui prend un malin plaisir à désorienter le spectateur. L’architecture tortueuse du scénario le noie dans une confusion attractive.
. L’élégance de la photographie, aussi grisâtre et glacée que des murs en béton. « Le gris, c’est d’abord la couleur que vous mettez quand vous ne voulez pas être reconnu, quand vous voulez vous fondre dans la masse. Elle n’a pas la clarté du blanc et n’a pas la portée politique du noir » souligne le réalisateur.
. L’interprétation de Tomasz Kot, entre sobriété et perte de repères.
. La robustesse des dialogues. Ce ping-pong verbal, qui sort de l’ordinaire, est puisé dans l’œuvre d’Amélie Nothomb. Ses livres ne sont pas assez souvent adaptés, alors qu’ils proposent des situations cinématographiques ubuesques, idéales.
. Une réflexion sur « les péchés que nous essayons de cacher aux autres et à nous-mêmes. Ces défauts que nous balayons sous le tapis en espérant que personne ne les fera jamais sortir » explique le réalisateur.
. Si vous aimez… Non, aucune référence à donner, celles-ci fourniraient trop d’indices sur le twist !
. Le film ne révolutionne pas le thriller psychologique.
. Dominique Pinon sous-exploité.
« Il y a un verbe simple pour ‘Mentir’ dans toutes les langues du monde, mais pour ‘Dire la vérité’, jamais ! »
Un architecte célèbre est interpellé par une jeune femme étrange dans un aéroport parisien. De plus en plus envahissante, elle va lui faire rater son vol. Il va comprendre peu à peu que leur rencontre n’est pas due au hasard…
« A Perfect Enemy » de Kike Maillo, avec Tomasz Kot, Athena Strates, Marta Nieto, Dominique Pinon…
Durée : 1 h 30.
Sortie le 29 décembre 2021.
Image Copyright Alba Films.
