. La force triste de Gérard Depardieu. Sa carrure, sa sérénité et son obstination prouvent que le rôle de Maigret lui était destiné.
. Les répliques caustiques du commissaire, placées aux moments-clés, en harmonie avec la quiétude du montage (« Quand je commence une enquête au blanc, je la termine au blanc… »)
. L’exploitation de l’imposante silhouette de Depardieu. Son ombre hitchcockienne hante les plans : derrière une vitre, dans la pénombre de son bureau, au bout d’un couloir… Le policier n’est plus qu’un fantôme, mais à l’affût. Cette architecture donne au film une atmosphère de bande dessinée efficace.
. L’angle du scénario : l’affaire de Maigret est sa dernière, l’ultime épisode d’une saga fantasmée, le crépuscule d’un dieu de la police.
. La qualité de la photo, mélancolique et grisâtre, à l’image des pensées d’un père orphelin et de la gueule de bois d’après-guerre. Les éclats de lumière, aussi précieux que les indices, nous raccrochent à l’enquête.
. La durée, l’absence d’effets spéciaux grossiers et de musique ronflante : un film court, calme, quelle rareté de nos jours !
. Si vous aimez les Maigret avec Bruno Cremer, Inspecteur Lavardin, Garde à vue, J’accuse.
. Le regret de ne pas avoir profité plus tôt de Depardieu en Maigret, dans d’autres films ! 
« – Vous avez des animaux chez vous, commissaire ?
– Seulement dans mon assiette. »
Maigret enquête sur la mort d’une jeune fille. Rien ne permet de l’identifier, personne ne semble l’avoir connue, ni se souvenir d’elle. Il rencontre une délinquante, qui ressemble étrangement à la victime, et réveille en lui le souvenir d’une autre disparition, plus ancienne et plus intime…
« Maigret » de Patrice Leconte, avec Gérard Depardieu, Jade Labeste, Mélanie Bernier…
Durée : 1 h 28.
Sortie le 23 février 2022.
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