. L’invraisemblance de l’histoire, paradoxalement idoine pour le cinéma.
. Les astuces du héros pour contrer les multiples approches de la mort. Sa survie obéit à un plan improvisé, propice à des retournements de situation malins. « L’ingéniosité humaine et tout ce dont l’esprit humain est capable pour survivre sont vraiment extraordinaires » confirme le réalisateur.
. Le récit parallèle, consacré aux relations entre les SS du camp. Entre rivalités et jalousies professionnelles, cette représentation du quotidien des bourreaux renforce l’horreur de la situation. La banalité et l’ambition la composent, à l’instar d’une journée de travail en entreprise. Repas des soldats, bavardages et commérages, une routine permanente au service de l’atrocité.
. Le réalisme du camp de transit.
. L’émotion du « twist » final.
. L’alchimie entre les deux acteurs principaux. Leur relation oscille entre camaraderie fantasmée, interdite, ou défiance perverse. Un jeu de faux-semblant, qui expose les nuances du bien et du mal.
. La constance du suspense.
. Si vous aimez la fin du Pianiste, Jakob le menteur, Résistance…
. Les intrigues annexes risquent d’en perturber certains.
. Ce n’est pas une histoire vraie, les rebondissements ont alors du mal à passer.
« – C’est des vêtements des prisonniers envoyés vers l’est ? »
– Non, ce sont les miens… Oui, j’ai pris du poids dans ce camp… »
1942, dans la France occupée, Gilles est arrêté pour être déporté dans un camp en Allemagne. Juste avant de se faire fusiller, il échappe à la mort en jurant aux soldats qu’il n’est pas juif, mais persan. Ce mensonge le sauve momentanément puisque l’un des chefs du camp souhaite apprendre le farsi pour ses projets d’après-guerre. Au risque de se faire prendre, Gilles invente une langue chaque nuit, pour l’enseigner au capitaine SS le lendemain…
« Les Leçons persanes » de Vadim Perelman, avec Nahuel Perez Biscayart, Lars Eidinger, Jonas Nay…
Durée : 2h07.
Sortie le 19 janvier 2022.
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