Filles de joie

. Un suspense inédit et malin grâce à la scène pré-générique. Celle-ci insère un questionnement dans l’esprit du spectateur jusqu’à la fin.
. L’interprétation irréprochable de Sara Forestier, qui entraîne ses deux camarades.
. Des répliques qui font mouche, les dialogues soignés reflètent celui véritable des femmes qui travaillent dans des maisons closes, puisque les scénaristes ont longuement dialogué avec elles.
. Le quotidien sans filtre de trois femmes puissantes et dignes, dans le bordel de leur quotidien, le bordel de leur esprit, le bordel tout court.
. Le montage pertinent du début, à la Tarantino.
. Des scènes chocs difficiles à oublier.
. Une séquence de simulation d’orgasme digne de celle de Quand Harry rencontre Sally.
. Le bon équilibre entre le documentaire, le portrait intime et la transmission d’émotions.
. Si vous aimez les films sociaux à la façon des frères Dardenne, mais avec davantage d’effets de mise en scène, de musique originale et une photo plus diversifiée…
. Si vous aimez l’émission Strip-tease, vous retrouvez cette volonté de véracité et d’immersion.




. L’affiche ratée qui vend le film comme une comédie potache!
. On aurait aimé davantage de scènes d’immersion dans la maison close en question, son fonctionnement, ses clients, etc.

L’histoire
Axelle, Dominique et Conso partagent un secret. Elles mènent une double vie. Elles se retrouvent tous les matins sur le parking de la cité pour prendre la route et aller travailler de l’autre côté de la frontière. Là, elles deviennent Athéna, Circé et Héra dans une maison close. Filles de joie, héroïnes du quotidien, chacune se bat pour sa famille, pour garder sa dignité. Mais quand la vie de l’une est en danger, elles s’unissent pour faire face à l’adversité.

Filles de joie de Frédéric Fonteyne, Anne Paulicevich, avec Sara Forestier, Noémie Lvovsky, Annabelle Lengronne.
Durée: 1h31.
Sortie le 22 juin 2020.
Image de l’affiche – Copyright Versus production – Les Films du Poisson